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L’année 2024 pourrait-elle marquer un tournant pour l’IA générative, rattrapée par les détenteurs de droits ayant alimenté leurs algorithmes ? Peu après l’annonce d’un procès majeur entre le New York Times et OpenAI ChatGPT, c’est Midjourney, spécialisé dans la génération d’images, qui se trouve au cœur d’une autre affaire judiciaire.

Dans ce cas, Stability AI, connu pour Stable Diffusion, est en conflit avec Sarah Andersen, créatrice de bandes dessinées. Plusieurs autres auteurs et autrices se sont ralliés à sa cause juridique, Midjourney étant également impliqué.

Une révélation compromettante sur la création de Midjourney a été dévoilée.

Selon la plainte, des conversations Discord entre développeurs de Midjourney révèlent un plagiat massif par les IA génératives. Ces échanges, encore disponibles au moment de cet article, montrent le PDG de Midjourney, David Holz, louant son IA pour sa capacité à copier le style des artistes : « Je suis convaincu que cette fonctionnalité de style vous éblouira… nous avons été très généreux en constituant le dictionnaire… avec des genres de base, des punks, des noms d’artistes… on y a intégré tout ce possible… je dois préciser, il s’agit non seulement de genres mais aussi de noms d’artistes… principalement des noms d’artistes… 4 000 noms d’artistes ». Il a partagé un document Google listant 4700 artistes, aujourd’hui pièce à conviction en PDF dans le procès.

Un message du PDG de Midjourney sur Discord

La base de données, avec ses 4 700 artistes, est très étendue. Elle inclut des Américains comme Carl Barks, créateur de Balthazar Picsou (Scrooge McDuck), des Européens tels que Boulet ou Uderzo, des figures asiatiques comme Akira Toriyama ou Clamp (Card Captor Sakura), et même des classiques comme Pablo Picasso ou des cinéastes comme Brad Bird (Le Géant de Fer, Ratatouille, Les Indestructibles). Ce document Google, toujours existant, est désormais privé d’accès libre.

La question des sources

Il s’agit d’une liste d’artistes que Midjourney souhaite imiter. La problématique centrale n’est pas tant la création d’imitations, mais l’utilisation des œuvres originales pour entraîner l’IA. C’est cette question que tranchera le procès. Les plaignants soulignent notamment la base de données LAION-400M, utilisée pour entraîner Midjourney et Stable Diffusion. La liste des 4700 artistes, bien que choquante en ligne, ne constitue pas une preuve directe de plagiat de Midjourney. Les plaignants doivent démontrer que pour imiter ces 4000 styles, Midjourney a utilisé leurs œuvres sans autorisation.

Alors que l’IA générative s’installe rapidement dans nos pratiques, le cadre juridique de son usage reste en développement. Fin 2023, le groupe média allemand Axel Springer (Politico, Business Insider) a conclu un accord avec OpenAI pour l’utilisation de ChatGPT. L’Union européenne commence également à réguler l’IA.

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