Je lis ça et là des choses qui ont tendance à me faire gentiment hérisser le poil. Certaines remarques sont constructives, tandis que d’autres sont, uniquement, à charge. Les salaires des référenceurs en France sont bas. Si vous habitez en Province, c’est pire. Le référenceur SEO reste un poste salarial soumis à variation extrême, selon les latitudes sous lesquelles vous vivez.
Depuis que le Journal du Net à publié une infographie du SEOCamp, sur les salaires des référenceurs en France, quelques uns ont donné leur avis sur la question. Si dans l’ensemble, je ne trouve pas « grand chose » à redire, il est des discours, que je ne peux accepter, qui soit émis par de brillants cerveaux ou par des personnalités plus modestes. Je lis depuis quelques jours, tout un tas de choses, qui m’amènent à penser, que soit la vision du SEO en France est totalement idéalisée, soit elle est complétement faussée, par des jugements de valeurs plutôt très arrêtés.
Le (vrai) salaire moyen d’un référenceur
Je suis dans le web depuis quelques années maintenant. Je vis et j’ai toujours vécu dans le Sud de la France, Terre de repli pour vacanciers en manque de soleil, quoique qu’aujourd’hui avec l’éclipse solaire, le soleil fait grise mine. J’ai donc toujours vécu ici, entre Aix en Provence et Marseille. Lorsque j’ai commencé à bosser dans ce milieu (à l’ère préhistorique), les salaires étaient bas. Mais lorsque l’on débute, on se dit toujours, que l’expérience aidant, on finira par avoir un salaire plus conséquent. Seulement les compétences arrivent et les salaires restent définitivement bas, voire même très bas pour la profession. Il n’est pas rare de voir fleurir des légions de bébés référenceurs pointant à moins de 1300€ net / mois. Quant à ceux qui maitrisent un peu mieux les subtilités du SEO, n’allez pas croire qu’ils flambent, au mieux les salaires avoisinent les 1900€ net / mois.
Attention, je ne dis pas que ce-dernier salaire est mal payé, de nombreux salariés aimeraient pouvoir en bénéficier. Ce que je dis, c’est que l’on est quand même loin de l’image que l’on peut avoir du gars plein de thunes qui fait tourner ses MFA, passant sa vie à gruger Google, au milieu de liasses de billets (violets de préférence :D). Le référenceur par chez moi, en plus de ses compétences SEO, il faut qu’il possède également des talents de webdesigners, de rédacteurs, de community managers et d’administrateur réseaux. Voyez qu’à ce prix là, on est loin du job rêvé par tous ceux qui peuvent lire tout un tas de blog sur « Comment faire fortune avec telle technique ? ».
Les agences web sur Marseille, pour ce que je connais, mais je ne pense pas me tromper en disant que beaucoup d’autres villes y sont confrontées, ne jouent pas le jeu. Heureusement certaines sont plutôt excellente et leur renommée n’est plus à faire. Mais pour tous ceux et toutes celles qui travaillent au sein de petites structures, soi-disant familiale, où il faut faire des efforts, à cause de la conjoncture, etc… croyez-bien que ceux là, ne mentent pas sur leurs salaires !
Le problème des salaires des référenceurs en France
En France, nous sommes perpétuellement confronté à un problème majeur, qui semble revenir en boucle dans la bouche de tous les patrons d’agence web : les charges sociales et patronales. Je ne vais pas épiloguer ici, ni débattre de quoique ce soit. Les responsables d’agences usent et abusent de ces termes, pour mettre la pression à leurs salariés : « Vous comprenez on ne peut pas verser de gros salaires à cause de ceci ou de cela ». Comme je l’écrivais plus haut, n’allons pas plus loin dans une polémique qui n’élèverait pas le débat.
L’autre élément de pression, reste bien entendu le chômage, une épée de Damoclès au dessus de la tête, qui permet elle aussi de maintenir une certaine léthargie des salaires. Mais comme ces référenceurs justement, sont des passionnés, le salaire n’est pas leur principale motivation.
Donc, quand je lis que certains référenceurs mentent sur leurs revenus ou qu’ils omettent de dire la vérité, cela me fait légèrement monter en pression. Tous les référenceurs de France ne possèdent pas des galaxies de sites, tous ne créent pas de MFA et tous n’ont pas de sociétés. La majorité ne travaille pas dans de grosses structures et n’a pas accès aux formations ni même à la possibilité de se rendre aux conférences de la profession (SEOCamp par exemple). Certains SEO n’ont même jamais été en formation.
Les salaires dépendent bien évidemment de plusieurs facteurs, le premier reste le chiffre d’affaires réalisée par une agence web. Je ne sais pas combien est facturée une presta SEO ou la création d’un site web sur Paris, mais chez moi, un site internet se négocie aux alentours de 2500€ (je ne parle pas des vendeurs de leasing, ceux là me répugnent) quant au SEO les prix débutent rarement au dessus de 300€ / mois. Bien évidemment on parle d’une TPE ou (très) petite PME. Les grands comptes sont de toutes façons intouchables pour des petites structures. Et encore ces tarifs là sont âprement négociés.
Arrêtons de stigmatiser les référenceurs entre eux
Il serait peut être temps d’arrêter de tirer à boulets rouges sur des personnes qui font un boulot pas toujours facile (merci Google!), qui ne sont pas souvent remerciés, ni appréciés à leur juste valeur. La charge est encore plus indigeste lorsqu’elle vient de référenceurs qui ont, semble t-il, oubliés qu’eux aussi ont un jour débuté et n’ont pas toujours eu la reconnaissance financière et professionnelle qu’ils méritaient.
Merci aussi de comprendre que se rendre au SEOCamp est très difficile financièrement pour beaucoup de référenceurs. Le prix de la conférence + un billet de train / d’avion + hébergement pour certains, etc… Le commun des mortels du SEO francophone, ne peut se permettre une telle dépense. Et ne comptez pas sur leurs patrons pour leur payer le voyage.
Je pense avoir fait le tour de la question, s’il vous vient l’envie de commenter, si vous n’êtes pas d’accord, faites-le savoir.
Il serait intéressant de confronter les points de vue de chacun sur ce sujet, pour en tirer de réelles conclusions.
Tu peux penser que mes propos font cliché, mais je ne suis pas loin de la vérité.
Crois moi, j’ai aussi mon lot d’échecs en tant qu’entrepreneur.
Ce que je voulais dire est que le SEO est une espèce rare d’animal qui s’adapte et qui survit. Il n’est jamais résigné et s’en sortira toujours.
Je ne compte pas le nombre de boîtes où j’ai formé un référenceur en interne, puis refus au moment de négocier une hausse de salaire. Du coup, le gars se barre tout content d’être monté en compétence et d’être embauché ailleurs avec un meilleur deal.
Je ne compte pas non plus les jobs que j’ai trouvé en quelques minutes ou quelques jours pour ceux qui m’ont contacté.
Tout ça pour dire que c’est un secteur où la demande est réelle. Les enjeux sont immenses. Ce sont des millions d’euros à la clef.
Si un consultant peut faire passer 200 ou 300€/heure, un salarié doit être capable de se vendre à la hauteur de ses compétences. Car n’importe quel consultant n’est pas « meilleur seo ».
A partir d’un certain moment, faut quand même se sortir le doigt. J’en connais des « trafic manager » qui restent au niveau du monitoring de consoles Adwords et Adsense. Ben reste à 1300€ mon gars !
Sors du taf à 17h et vis ta vie, mais pour moi ce n’est pas ça le véritable SEO.
VOILA MON COMMENTAIRE COMPLET PROPRE
(les 2 autres sont des envois ratés et sont à supprimer, désolé)
Yo !
Je ne vais pas troller sur l’utilité des commentaires, mais on a encore une preuve que leur raréfaction est corrélée à leur qualité. 😀
Bon, minuit, et je rebranche mon portable pour commenter, juste pour dire combien cet échange m’intéresse. J’ai envie de rebondir sur tout, article et commentaires.
@Le Juge: Hey, tu ne veux pas vivre à Paris ? Ben moi c’est pareil: ma femme ne veut vivre qu’à Caen, tous mes potes et ma famille y sont, et je n’ai pas du tout envie de revendre la baraque pour en acheter une autre ailleurs de toutes les manières.
Et j’ai suffisamment pris l’avion pour ne plus avoir envie que d’un boulot statique, pour ce qui est de trouver un « jet taf » bien payé (et pourtant, j’ai des opportunités).
Toutes bonnes raisons similaires à celles qui peuvent expliquer pourquoi l’expatriation n’est pas une option pour plein de gens: on est pas que des citoyens du monde, faut avoir une bonne motivation pour partir.
@Ferras: Ce que tu dis sur l’offre de compétences SEO trop massive qui tirerait les prix des embauches de salariés vers le bas, ça ne tient pas: de ce que je vois (quelqu’un connait une étude ?), la demande est bien supérieure à l’offre, les compétents ont des leviers au contraire pour négocier des prix à la hausse en embauche ou en mercato.
Par contre, détail qui me vient à l’esprit, je pense que la demande des entreprises en SEO/technique est surdimensionnée (héritée de l’époque du linking de goret), et que la plupart auraient un meilleur ROI à chercher plutôt avec des SEO/marketeurs ou des CM/rabatteurs, mais c’est un autre sujet.
@Robuto: Vrai qu’entre les subventions au SMIC et le seuil de la 2e tranche de charges, il y a des freins, mais ça ne concerne pas >que< le SEO. Dans d’autres métiers d’ingénierie ou il existe du chômage, les tarifs de démarrage aussi bien que les progressions n’ont rien à voir. Les trappes à bas salaire ne peuvent donc pas être >la< cause de salaires SEO si bas.
Pour les embauches et les salaires SEO inhouse, je ne crois pas qu’on ai ce même problème de salaire ni de progression, mais je suis mal placé pour en parler.
Par contre pour les agences, mon avis, c’est que le pool des boites SEO français n’a pas encore concentré assez pour faire les économies d’échelle et produire le gras qui leur permettrait de payer mieux leurs employés (ce n’est donc pas forcément une mauvaise volonté des patrons).
Ce manque de concentration vient pour moi toujours de cette nullité des gouvernants français qui préfèrent subventionner inutilement toujours les mêmes énormes « fleurons de l’industrie » déjà gavés ou des startups ultra high tech qui n’explosent jamais, au lieu d’aider les TPE à potentiel de croissance douce et sûre à atteindre au moins la taille où elles pourraient exporter…
Mais bon.
Concernant les formations, même sans se déplacer, on peut se payer des vidéos « cocon sémantique » de RockStar, tripatouiller du salton qui roxe du panda en slip de bisounours, lire les plans spots d’un NetRanker (enfin on pouvait), apprendre à fabriquer des trappes à PR chez le professeur Nimbus, etc… Ça ne coûte pas des mille et des cents quand on ne paye ni le train ni l’hôtel, la communauté et assez partageuse, et la ressource est immense.
@Jackie Chun: Salut l’ami, toujours aussi underground à ce que je vois . 😉 J’espère que ce n’est pas trop underground pour toi en ce moment justement.
As tu pensé à remplacer un de tes clients actuels où à les compléter par le référencement d’un e commerce (ou e service) local ?
Pour ce que je te connais, je ne te vois pas assurer la partie commerçante, mais avec ta compétence en visibilité et un bon associé, je pense que ça pourrait vite remplacer la vente de presta tout en te demandant suffisamment pour que tu t’amuses.
Enfin je dis ça, pas sûr que tu sois motivé pour t’associer :))…
Sinon, pour te rassurer, les agences web qui nous demandaient des packs de liens au rabais se mettent maintenant à intégrer à leurs offres de vraies prestations SEO, et là, c’est à des vrais prix.
@Nicolas Augé: Tu parles cash, moi aussi.
Comme tout le monde dans ma boite, boss compris, on est tous au SMIC….
Bon, c’est un trompe l’œil, on a tous une part variable, pour moi c’est indexé sur le CA que je génère sur mes clients, et à mon max, je gagnais plus que mon boss à ~2.5K net.
Mais ça, c’était avant pingouin. Depuis, il a fallu recalibrer les offres, on est passé d’une offre basée d’abord sur du linking, facile à présenter comme un produit pour le client et avec des résultats à quasi 100% (qu’on a jamais garanti mais qu’on obtenait facilement), à des offres basées surtout sur du service (optimisation/cocon/contenu), plus chères car moins automatisables que les liens, et avec des résultats moins garantis…
Et là c’est pas pareil à vendre >du tout<: avec un nombre de leads croissant, on a eu une chute nette des ventes. Là dessus, la crise s’est exprimée à fond: à l’automne 2014, toujours avec le même nombre de contacts, le même nombre de prospect chaud bouillants qui disaient qu’ils allaient signer, le taux de signatures effectives est passé quasi nul. Les clients avaient des oursins dans le tiroir caisse ou bien plus de budget pour la fin d’année je ne sais pas, mais ça a été des mois d’horreur !
En début de cette année, j’étais descendu à 1.5K net… Dur de payer les traites, on est pas allé au ski…
Et puis soudain, depuis début février, tous ces prospects qu’on pensait perdus sont arrivés, et je pense que je vais pèter mes scores le mois prochain. J’en ai même tellement en ce moment que je fais dire par le commercial que je ne vend que des heures de consult, et ça marche: on me paye juste pour causer.
On pourra en parler à QueDuWeb 😉
@Laurent Bourrelly: Polémique, sûr de toi, la RockStar habituelle, quoi…
* « Si ton salaire est trop bas et que t’es compétent, monte ta boîte ! »
On peut être compétent en SEO (j’espère l’être un peu), avoir la motivation de se lancer (dans une autre vie, j’ai monté 3 boites, dont une SSII de 5 personnes que j’ai tenue pendant 4 ans), et pour autant s’apercevoir qu’on se fait baiser à chaque négo (ça faut le dire à personne), qu’on est un parfait contre intuitif de ce qui rapporte ou pas (j’ai bossé dans le cinéma et quand j’ai du bosser à la sortie de Titanic, j’étais certain qu’une histoire de bateau qui coule ne pouvait pas sortir un centime), etc…
Un excellent SEO n’est pas garanti de vivre de sa compétence en freelance, non…
Ailleurs, l’herbe n’est pas forcément plus verte, et il est parfois plus simple de mieux faire pousser celle qu’on a sous les pieds.
Moi, j’ai préfèré choisir un patron chez lequel je trouvais ces qualités que je n’avais pas, et c’est par pragmatisme, pas par manque de couilles.
* « Ou alors, t’as pas envie d’être entrepreneur et du coup faut pas se plaindre. »
La voilà, la putain d’idéologie anarcho-capitaliste que je conchie, moi le proudhonien. 😀
Comme si il n’y avait que les entrepreneurs qui avaient des ambitions de réussite professionnelle. Les autres sont des sous merdes, c’est ça ?
Une boite, ce n’est pas >que< une hiérarchie ou on ferme sa gueule et qui appartient en entier à celui qui en détient le capital. Il n’en a moralement que la nue propriété.
Une boite est avant tout un collectif dont l’objectif est de remplir le tiroir caisse de la manière la plus efficace possible. Si les bénéfices sont mal distribués à l’équipe et sans négo, tu n’as que des collaborateurs avec une motivation de façade, et tu obtiens une grosse administration genre CAC 40 sous productive.
Après, je suis d’accord sur une partie quand même: >quand il n’y a pas de bénéfice< et qu’on est mal payé, on ferme sa gueule ou bien on se barre.
* « si à côté tu n’exploites même pas tes compétences pour monétiser des sites »
Monétiser des sites, ce n’est pas de l’optimisation pour les moteurs de recherche, c’est juste faire du business >avec< le SEO.
Je n’ai pas cette compétence, mais je suis SEO: je peux utiliser le moteur pour attirer plus de visiteurs, rendre un site plus visible, améliorer la qualité des visiteurs, la notoriété de la marque d’un site, aider un commerçant à aller au contact de ses clients sur les RS, et même réfléchir à une stratégie de com.
Mais je ne prétend plus avoir la compétence pour tirer de l’argent de tout ça.
* « le tarif horaire d’un référenceur oscille entre 80 et 300€/heure »
Oh punaise. Va falloir qu’on me vende plus cher qu’un exécutant…
* « Le meilleur moyen de trouver un référenceur est le bouche à oreilles. C’est aussi le meilleur moyen pour trouver des clients. (…) Les prospects qui viennent depuis des requêtes Google sont beaucoup moins intéressants. »
OUI !!! Je peux confirmer avec des chiffres qu’une vitrine SEO attire organiquement plus de SEO et de crevards avec un budget en centaines d’euros que de vrais clients. L’adwords est à peine mieux, mais la réputation qu’amène le site, couplé à une action commerciale classique de phoning, de présence dans les CCI, etc, c’est ça qui fait rentrer le prospect.
Bon, quand on vendait du lien, une bonne position sur « netlinking » pouvait aider. Mais quand on vend du trafic, c’est pas sur une expression qu’on convainc.
* »tout ce que j’ai dépensé dans l’année en tant qu’intervenant bénévole. »
Tu te mets quand en ménage avec une auvergnate de Cannes ?
@Robuto: « fonce et tu y arriveras j’en suis sûr! »
cf ultra 🙂
@Alexandre Santoni:
« charges sociales et patronales (…) Honnêtement, je trouve ce passage gênant et malsain pour les patrons »
Bah ta vu, j’ai dit plus haut que j’étais d’accord avec ça… N’empêche que mon boss est vraiment en train de virer poujade à propos des charges. Heureusement, il ne l’utilise jamais comme argument pour ne pas m’augmenter.
@Ramenos:
juste un truc: un programmeur, si tu n’es pas programmeur toi même, tu ne t’aperçois pas forcément tout de suite qu’il est nul, c’est pas vrai. Tu t’en aperçois quand il te livre la première version utilisable du dev, et c’est pas aussi rapide à fournir qu’une ébauche de dessin.
Bonjour,
une étude est d’abord là pour donner une tendance. Encore plus lorsqu’il s’agit de salaires. L’argent et les salaires en France est un sujet tabou, il est bien rare d’annoncer sa rémunération autour d’un verre contrairement aux pays anglo-saxons.
Le niveau de salaires n’est en réalité que la face cachée d’une frustration liée à un sentiment d’obligation.
Les cas particuliers propres à tous sont en réalité la principale source de cette frustration.
Je suis parent, ma femme ne bosse, je suis dans une région peu dynamique, je n’ai pas le temps. ce sont ces situations d’impasse qui amènent à ces déceptions.
C’est lorsque l’on perd son libre arbitre et que l’on commence à regretter sa situation que les choses empirent.
Le montant de rémunération n’est en réalité qu’une formalité. Nous vivons tous de manière différente et nos aspiration professionnelles et salariales sont bien heureusement différentes.
Personnellement, j’ai opté pour un équilibre, choses de la vie faisant (épouse atteinte d’une maladie chronique). Il est juste important de déterminer avec exactitude ce dont on a besoin pour atteindre son niveau de satisfaction.
Mes besoins étant, je le pense, simples, il m’est plus facile de me contenter de revenus moyens. Je trouve mon épanouissement ailleurs que dans l’appât du gain.
J’ai eu bien gagné ma vie dans la finance, et je n’étais pas plus heureux.
Le web offre des opportunités de progression de revenus qui ne sont pas négligeable. C’est très certainement encore un domaine où la méritocratie fait office de juge.
Je ne vais pas faire de discours moralisateur, mais le niveau d’études n’a aucun rapport avec la capacité à progresser. C’est davantage une question de potentiel et d’envie.
Je ne souhaite pour rien au monde changer mon cadre de vie pour un poste en île de France par exemple.
Certes, les salaires y sont plus attractifs, mais à quoi bon si tu n’es pas heureux ?
Sur la question des MFA’s et de l’entreprise, je suis salarié et j’ai conservé mon activité d’indépendant depuis mes débuts. C’est un choix qui n’a pas été conduit par l’argent, mais par la sensation d’un juste équilibre.
Pour la partie MFA, il y a encore de la place. Faire un second salaire et loin d’être inenvisageable. Il faut en revanche conserver une certaine fibre entrepreneuriale pour miser sur quelques investissements.
Le plus grand défaut à mon sens, a été de faire croire que les choses étaient plus faciles dans le web. Cela l’a peut être été, mais nous sommes avant tout dans le monde des affaires, avec tout ce que cela comporte : concurrence, globalisation des marchés, frustrations et contraintes réglementaires, prospection et/ou relationnel…
Bien à vous.
En lisant les commentaires, on voit que tout a été dit ou presque. Néanmoins, je me permets d’ajouter ma petite couche :
– Au bout d’un moment, le salaire sera toujours trop bas par rapport à ton niveau d’expérience donc autant se mettre à son compte.
– 1300 à 1900e le salaire moyen en 2015… Soit ça a bien baissé depuis la crise soit il y a un truc que je pige car car avant de quitter le pays en 2010, mes confrères et moi-même tournions plutôt autour de 2000 à 2500euro/mois pour un salaire de salarié en région parisienne. Après, tu auras toujours ceux qui mentent, ceux qui vendent du rêve à prix exorbitant et comme tu l’as dit si bien, le chômage qui vient rajouter une bonne pression sur la gueule de tout le monde.
– Au niveau des événements, je ne sais pas comment ça se passe en France mais en Amérique du Nord (Canada + USA), tu t’arranges pour te faire payer lorsque tu présentes et on parle généralement d’un montant tout à fait respectable. Après oui, à toi de payer le déplacement et le logement mais quand tu es à ton compte, tu peux t’arranger pour avoir des déductions supplémentaires et si le déplacement t’as permis de récupérer ne serait-ce qu’un nouveau client, c’est tout bénéf !
Le salaire des référenceurs, contrairement à celui d’un designer ou d’un programmeur, peut facilement varier car contrairement à ces 2 professions, un client mettra malheureusement plus de temps à découvrir qu’il se fait prendre pour un pigeon par un gars non professionnel… Alors que celui qui dessine ou programme comme un pied, ça se voit tout de suite.
Je suis suis d’accord avec toi. Sur la question du mensonge, puisque je me suis aussi exprimé, en ce qui me concerne, je pense que ça ment dans les deux sens. Mais justement plus vers le haut que vers le bas.
Annoncer que son salaire est bas en SEO ? Les gens passent leur tour, parce qu’ils ont peur qu’on pense qu’ils sont mauvais. Alors que c’est faux.
Un petit commentaire sur la passage sur les agences web, en tout cas celle que je connais et maîtrise : les petites agences. Même si tu ne souhaitais pas partir dans ce débat, je me permets quand même d’apporter ma vision puisque tu t’es lancé sur le sujet. « revenir en boucle dans la bouche de tous les patrons d’agence web : les charges sociales et patronales. […] Les responsables d’agences usent et abusent de ces termes, pour mettre la pression à leurs salariés ».
Honnêtement, je trouve ce passage gênant et malsain pour les patrons, comme moi, qui se trouent le cul à faire du business au fin fond de la campagne, avancer peu à peu, embaucher des personnes, rester au top du top niveau compétence et qui ne compte jamais leurs heures (parce que j’aime ce que je fais et que je dors avec le web et SEM). Tout ça en même temps.
J’ai l’impression que tu stigmatises alors que la réalité, au moins en ce qui me concerne, c’est que je bosse comme un dingue pour faire avancer ma structure et payer tout le monde.
La vérité c’est celle-ci, comme tu le soulignes à la fin : si les agences payent globalement modestement, c’est qu’aujourd’hui le business est modeste. Certains peut-être abusent d’un argumentaire, certes, mais la réalité c’est celle-ci. De mon point de vue.
Je rejoins Laurent sur le fait qu’il faut utiliser ses compétences pour créer ses propres projets (comme je l’ai dit dans mon com), un bon SEO a de l’or dans les mains, il faut juste s’en rendre compte et travailler, beaucoup travailler. Clairement ça prend du temps, c’est un boulot de dingue mais le retour sur investissement est fabuleux. On a un super métier, on peut bosser d’où on veut, les SEO sont tous passionnés, il y a une communauté énorme. On a même des formations alors même que très peu de formation diplômante. Donc honnêtement, fonce et tu y arriveras j’en suis sûr!
Y a un truc que je ne pige pas.
Si ton salaire est trop bas et que t’es compétent, monte ta boîte ! S’il y a bien un secteur où la demande est largement suffisante pour satisfaire l’offre c’est le référencement et le webmarketing en général (j’entends vrai webmarketing et pas vendeurs de rêve bien sûr).
Ou alors, t’as pas envie d’être entrepreneur et du coup faut pas se plaindre. Je comprends les arguments de ceux qui veulent être salariés, mais si à côté tu n’exploites même pas tes compétences pour monétiser des sites, alors je n’accepte pas d’entendre les pleurnichards.
FYI le tarif horaire d’un référenceur oscille entre 80 et 300€/heure (plutôt opérationnel pour la tranche basse et consultant pour la tranche haute).
Surtout, tu ne pourras jamais être à la rue. Si tu n’arrives plus à bosser pour les autres, le potentiel existera toujours pour monétiser ses propres sites.
Le SEO tient entre ses mains des responsabilités énormes. C’est parfois des millions qui sont en jeu entre la 1ère et la 2ème position sur les SERPS Google. Apprenez à valoriser votre valeur ajoutée bordel !
Demandez à Rodrigue s’il n’est pas content de son job, après qu’on ait discuté un moment sur la manière d’aborder la négociation d’embauche.
Sur le sujet de la multiplicité des « experts SEO » qui se lancent. J’en connais qui sont passés du côté annonceur vers le freelance, en apportant une véritable activité au secteur et je me fais un réel plaisir de les recommander.
La majorité vont rester à l’état larvaire du point de vue CA car c’est la simple sélection naturelle qu’on observe dans n’importe quel secteur d’activité. Je pense même à certains qui ne sont toujours pas sorti de leur état larvaire après plus de 10 ans d’activité.
La discussion qui a suvi notre saynète (le format était à l’opposé de tout ce qu’on voit habituellement en conférence), était très intéressante car on constate qu’en 2015 il reste toujours une majorité de gens perdus pour choisir leur prestataire. J’expliquais que si je ne connais pas quelque chose, j’essaye de me renseigner un minimum (mon exemple concernait l’achat d’une machine à laver). Pourquoi les gens ne font pas pareil avec le SEO ? Vincent Courson de Google nous montrait une page dédiée pour aider à la sélection d’un prestataire et les billets pullulent sur le sujet. C’était même le tout premier billet que j’ai publié sur mon blog.
Ca me rend dingue de voir que SEOlius, qui ne manque pas d’avoir été dénoncé (et pas que par moi) continue son business tranquille. Pourtant, il suffit de googler le nom de la société ou de son fondateur, David Licoppe, pour s’apercevoir qu’il y a un truc qui cloche.
Le meilleur moyen de trouver un référenceur est le bouche à oreilles. C’est aussi le meilleur moyen pour trouver des clients. La vérité est à l’écran, alors bossez bien et la partie commerciale sera du beurre. Les prospects qui viennent depuis des requêtes Google sont beaucoup moins intéressants.
Par rapport aux tarifs des conférences, je vous ferais le calcul de tout ce que j’ai dépensé dans l’année en tant qu’intervenant bénévole. Comptez entre 500 et 800€ par déplacement et les organisations qui vous défraient se comptent sur les doigts d’une main. Et j’en ai fait un wagon de conférences…
La pire est SMX, qui se gave comme un goret et t’offre à peine un sandwich jambon beurre et un café. En tant qu’intervenant, t’es traité comme une merde qui est juste là pour servir d’appât sur le programme.
Tiens, il faut que je publie un truc sur leur opération blogueur SEO cette année car ça montre vraiment le niveau de crevard atteint par cette événement.
Je regrette amèrement d’avoir participé aux 2 premières éditions, aidant à lancer leur daube en France. Heureusement qu’on ne peut pas tricher longtemps car on ne peut pas dire que l’importation du concept SMX est un franc succès en France.
Pourtant, j’en ai fait des événements à objectif purement commercial. Jamais je n’ai vu quelque chose d’aussi naze que le SMX (côté intervenant je parle). D’autres vont organiser un super dîner, faciliter le networking entre intervenants, t’offrir un cadeau, etc. Même au niveau de la communication, on ne demande pas grande chose, mais y mettre un minimum de coeur n’est pas une mauvaise idée. T’as moins l’impression d’être pris pour une cloche. Ca fait tout la différence de simplement faire l’effort de s’intéresser un peu à toi, au lieu de juste te donner des ordres pour surtout ne pas gêner le bon déroulement de l’événement.
L’an prochain, j’ai même envie d’organiser un pur événement le même jour que SMX (genre entrée gratuite, DJ, Open Bar, Wifi gratuit qui marche et un plateau d’intervenants tout aussi redondant). Par contre, ça sera en mode qualité et coolitude comme trame de fond.
SEO Camp est une association qui est en permanence sur la corde raide au niveau des sous. Tout le monde s’implique à 100% bénévolement et le spirit est incomparable. On prend du plaisir à participer et il nous tarde qu’une seule chose c’est d’aller au prochain.
Pourtant, il y a plein de ratés et même de gros fail dans l’organisation. C’est loin d’être carré, mais ça marche car toute le monde y met tout son coeur.
Hello.
Comment te dire que je suis tellement d’accord avec toi ? 😉
J’ai également réagi quand j’ai vu le fameux tweet et après calcul je gagne 1k5 par mois sachant que j’ai 2 enfants en bas-âge…
Bref, j’irais prochainement à l’event QueDuWeb car j’ai eu l’opportunité d’avoir la place avec 50% de réduction (merci Sylvain d’ailleurs).
Je suis le 1er à dire que les formations ne sont pas si chères que ça compte tenu du retour et de la valeur ajoutée mais faut pas pousser en se permettant des jugements de valeur comme ceux-là.
Bon, vous inquiétez pas je prépare un article pour remercier la communauté ! 😉
Je te rejoins complètement quand tu dis que les salaires sont bas, on m’a proposé 1300 euros en province. Sachant que j’ai bac +5 et que je suis tombé par hasard dans le référencement comme beaucoup d’entre nous, c’était hors de question d’être payé aussi bas après autant d’années d’études. Je me sentais tout simplement dévalorisé par rapport aux études que j’avais faites.
Mais je dirais que même pour ceux qui n’ont pas fait autant d’études, 1300 euros c’est quasiment le smic. C’est donc fort bas à mon sens.
Beaucoup de référenceurs acceptent un salaire bas dans l’objectif de se voir augmenter mais la réalité c’est que c’est difficile pour les employeurs de nous faire une augmentation même si on vaut le coup. Au delà d’un certain montant, les employeurs doivent payer des charges beaucoup plus importantes, il existe des dispositifs législatifs qui exonérent les employeurs en dessous d’un certain montant de salaire, crois tu vraiment qu’ils vont t’augmenter pour payer beaucoup plus de charges? Bien sûr que non.
Je l’ai compris très vite, du coup je me suis lancé en freelance, et j’ai appris beaucoup plus en travaillant pour moi, même si les débuts c’est difficile .
Le problème du freelance c’est de sans cesse chercher de nouveaux clients et pour ma part, je vois très peu d’entreprises qui sont prêtes à donner vraiment du budget (normal j’ai pas les grosses entreprises qui sonnent à ma porte).
J’ai donc décidé de bosser pour moi en faisant des sites à moi que je vais monétiser car je trouvais ça plus fiable que d’aller chercher tout le temps du client. Beaucoup en vivent très bien, et c’est à la portée de tous les référenceurs. Donc ma conclusion personnelle c’est qu’il faut se faire la main, et après monter une boutique e commerce, un site, n’importe quoi, y a des milliers de moyens de faire de l’argent sur internet et se lancer. Qu’a t-on à perdre? Rien.
J’insiste aussi sur la partie formation. Si vous pensez avoir besoin d’un petit coup de boost, je vous recommande d’aller voir les TOP connus, vous verrez c’est un autre monde et ça aide clairement.
Les prix sont chers mais c’est un investissement sur l’avenir.
Bonjour,
Intéressant l’article et surtout très réaliste.
J’ajouterai si tu me permets, une petite touche qui vient, je pense, le corroborer.
Il s’agit de la mise à mal du métier de référenceur par énormément de web agencies qui proposent en plus de la création de site, une option référencement.
Combien de fois suis-je tombé sur des sites qui clamaient haut et fort (parfois carrément dans leur url) qu’ils étaient référenceur sans pour autant connaitre la signification d’une balise canonical, sans capter ce qu’était que le link sculpting…
L’incompétence crasse a parasité le taf de référenceur en proposant des prestas à 200 euros l’année en plus de la créa de site… Que veux tu faire face à ça ?
Et quand un prospect arrive à ta porte, il te dit souvent « j’ai payé tant pour pas de résultat, maintenant je veux payer moins car je ne veux plus me faire avoir »… Et quand tu dois payer ton loyer, tu dis oui, car comme beaucoup de référenceur, je n’ai pas les moyens de démarcher, toute la partie commerciale est à exclure de mon cadre.
Mon fils à la maison, ma femme au boulot + mon taf au quotidien il m’est impossible de me dédoubler.
Je ne me plains pas, j’ai la chance d’en vivre depuis plusieurs années mais l’amertume est ultra présente lorsque tu vois que grâce à ton taf des millions d’euros sont générés par an par les sites clients alors que tu touches le salaire d’un employé (à peine)qualifié…
On me dit souvent de revoir mon site, qu’il faudrait que j’y propose des prestas etc, mais à quoi bon si c’est pour tomber sur des gens avec budget max de 100 euros par mois, pour passer mon temps au tel au détriment du reste ?
Je tourne actuellement avec 3 clients qui savent qui je suis qui sont tous de près ou de loin pros du web. Mais dur de penser à l’expansion de sa boite, surtout quand le ref est une passion et que tu geek toutes les nuits à la recherche de nouvelles astuces ou de nouveaux spots…
Tu ajoutes que tous n’ont pas les moyens d’avoir des money sites etc… mais c’est vers ça qu’il faut aller, sécuriser son job, ajouter une rentrée d’argent indépendante du client. Mais le pire ennemi c’est le temps, toujours le temps…
Je pense que ce problème est lié à deux autres facteurs :
1. Le SEO reste un métier compliqué qui demande de nombreuses compétences dans différents domaines et les employeurs ne sont pas toujours en mesure d’évaluer le travail et l’expertise que peut demander ce poste.
2. Les SEO acceptent des salaires planchés et c’est un problème qui fait tirer tous les salaires de la branche vers le bas, qui même dévalorise le métier.
Enfin je rajouterai que tous les jours des « experts » SEO apparaissent et donc c’est très difficile de faire le bon choix pour un employeur, il peut penser que finalement, c’est pas si compliqué puisque tous les jours sur Linkedin, des centaines de personnes ont l’étiquette « expert SEO »…
une étude bien triste en effet – car les salairessont effectivement bien bas en France – en fait plus que les bas salaires en début de carriere c’est surtout la difficulté avec laquelle ils montent qui m’attriste personnellement. Parce qu’a la limite, Commencer bas… je dirais pourquoi pas, peronellement j’ai cimmencé le SEO en contrat d’adaptation ou une connerie du genre – 80% pendant un an… ensuite quand je suis parti en Angleterre pendant un an ca a été correct comme salaire – plus haut qu’en France (offre et demande de l’époque) mais pas spécialement monstrueux – sauf qu’en angleterre les salaires est vite monté, idem aux us et finalement ici au canada.
On me demande souvent si je voudrais rentrer en France, mais en fait professionellement parlant je ne peux pas – impossible tout simplement parce qu’aucune boite en France hors Paris (je ne veux pas vivre a Paris) ne peut s’aligner sur le salaire que je vais demander – et encore je ne suis meme pas sur qu’une boite parisienne pourrait lacher autant de blé. Bref… pour le coup j’ai envie de dire – allez donc voir en Angleterre si l’herbe y est plus verte – j’ai dans l’idée que oui – mais ca fait longtemps encore une fois